L’impact sur l’emploi de la robotisation
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 375 (2016-2017) 1
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Question écrite du 30/06/2017
- de LEGASSE Dimitri
- à TILLIEUX Eliane, Ministre de l’Emploi et de la Formation
Selon les estimations récentes de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (IWEPS) sur les conséquences de la digitalisation et de la robotisation de l’économie wallonne, le constat est interpellant.
Près de la moitié de l’emploi existant serait menacé par la substitution d’ici une à deux décennies. A ce constat s’ajoute le fait que la Wallonie est sous-spécialisée dans le secteur du numérique par rapport à la Flandre et à Bruxelles.
Bien entendu, la distribution d’emplois existants sera partiellement balancée par la création de nouveaux emplois, mais la balance ne sera sans doute pas positive.
Que pense Madame la Ministre des estimations de l’IWEPS sur les conséquences de la digitalisation et de la robotisation de l’économie wallonne ?
Pense-t-elle que la création d’emplois nouveaux pourra compenser la perte massive d’emplois existants ?
La Wallonie se prépare-t-elle suffisamment pour relever ce défi, notamment en termes de formations et de qualifications ?
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Réponse du 27/07/2017
- de TILLIEUX Eliane
Les résultats des analyses et prospectives concernant l’évolution numérique des métiers et la robotisation convergent. Le redéploiement économique de notre région sera d’autant plus fort que la maturité numérique de nos entreprises et de nos travailleurs, en particulier dans nos TPE, sera effective. Il en est de même de la capacité des consommateurs à intégrer cette transition numérique.
Le FOREm s’emploie à anticiper ces évolutions, à valoriser et rendre transposables (dans l’offre de formation) les compétences numériques des demandeurs d’emploi. Dans le cadre de l’agenda numérique européen et de ses déclinaisons nationale (Digital Agenda) et régionale (Plan Marshall 4.0 et Plan du Numérique), le FOREm s’est ainsi positionné comme un des principaux relais des référentiels européens qui permettront d’évaluer et d’objectiver l’évolution des compétences au-delà des seuls aspects technologiques (Digcomp, Entrecomp, Digcompedu, Ecompetences, …).
Pour ce qui concerne le niveau expert et les nouveaux métiers du numérique, l’offre de formation des 5 Centres de Compétence TIC (Technocité à Mons, Technofutur TIC et Cepegra à Gosselies, Technifutur à Liège et Technobel à Ciney) a été adaptée et intensifiée avec le soutien du FOREm.
Pour ce qui concerne les niveaux débutants et autonomes, qui constituent un énorme volume de profils, le FOREm déploie un plan d’actions visant l’auto-positionnement (via Europass C.V, par exemple). Il propose également des contenus de formation (en présentiel, en digital learning ou sous la forme de Moocs) ainsi que des tests adaptatifs de positionnement à un maximum de profils métiers.
Je suis particulièrement attentive aux évolutions des secteurs et j’ai ainsi encouragé le FOREm à prendre différentes initiatives pour anticiper la transition numérique des métiers (études sur les métiers d’avenir 4.0, études prospectives selon la méthode abilitic2perform, organisation de DAS sectoriels, …).
Le FOREm lance, dès ce mois de juillet, une enquête auprès des TPE wallonnes pour mesurer les compétences numériques attendues aujourd’hui et à l’horizon 2020, dans les différentes fonctions. Cette enquête viendra compléter celle que le Cefora réalise auprès de ses membres ainsi que les données déjà récoltées par Agoria, dans le baromètre du numérique ou via les tests de maturité numérique des entreprises, réalisés par l’Agence du Numérique, ou encore celles du rapport de l’IWEPS.
Enfin, le FOREm et ses partenaires mènent, à travers l’ensemble des dispositifs décrits, une veille stratégique et technologique permanente pour anticiper les nouveaux besoins en compétences et donc être le plus réactifs possible aux nouveaux développements tant technologiques que numériques.