Les véhicules autonomes
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 1207 (2016-2017) 1
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Question écrite du 13/07/2017
- de LEGASSE Dimitri
- à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine
Le développement de nouvelles technologies en matière de conduite évolue rapidement, que ce soit pour les camions avec des systèmes permettant aux camions de se suivre de près de manière automatique ou pour les voitures avec toute une panoplie d’assistances diverses (aide au parking, changement de file, vision nocturne…).
Selon les chiffres, les systèmes actuels les plus performants diminueraient de 45 % le nombre d’accidents sur autoroute.
Il semble qu’on se dirige de plus en plus vers des véhicules qui seront autonomes, cela améliorerait plus encore la sécurité en éliminant le facteur « erreur humaine ». Ce qui aurait pu sembler être une fiction il y a peu de temps serait en bonne voie d’être concrétisé à large échelle. En effet, de nombreuses marques de véhicules se sont lancées dans l’aventure et il semblerait que les voitures sans chauffeurs pourraient arriver dans un avenir proche.
Que pense Monsieur le Ministre de cette évolution technologique ?
Pense-t-il que l’avenir sera pour les voitures autonomes ?
Cette technologie nécessitera-t-elle de grosses modifications de nos infrastructures ?
Comment serait adapté le Code de la route en la matière ?
Monsieur le Ministre a-t-il déjà pu discuter avec les assureurs sur la manière dont ils devront modifier les assurances voiture (baisse des primes, changement de responsabilités…) ?
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Réponse du 25/07/2017
- de PREVOT Maxime
La principale des accidents de la route provient d’une erreur humaine : un moment de distraction ou d’inattention, un défaut de prévision, un écart de conduite, le temps de réaction, …
L’automate, quant à lui, est vigilant imperturbablement et en permanence. Dès lors, il peut constituer une assistance à la conduite et à terme, l’automatisation complète pourrait remplacer le conducteur. Cela s’inscrit d’ans un objectif d’amélioration de la mobilité et la sécurité.
C’est déjà le cas pour le métro, l’aviation, le train et sans le savoir également pour les voitures et les camions. La plupart des voitures actuelles disposent de caméras et de détecteurs de recul, d’une direction assistée, d’un démarrage moteur automatique, d’un frein à main électrique, d’essuie-glace à vitesse auto-réglable selon l’intensité de la pluie, d’ABS, de stabilisateur électronique de trajectoire (ESP), … qui améliorent la sécurité.
Indéniablement, les véhicules d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’il y a 10, 20 ou 30 ans. L’évolution technologique est telle qu’un saut vers des véhicules autonomes est à nos portes.
Les véhicules autonomes s’adapteront à l’infrastructure existante et aux conditions de circulation telles la présence d’autres usagers (piétons, enfants, animaux, …), la météo et les divers obstacles.
Par contre, le Code de la route et les aspects de responsabilité et d’assurance doivent être examinés et de nouvelles dispositions sont à prendre. Ces différentes matières sont de compétence fédérale.
Soucieux de la sécurité de tous les usagers et engagé à réduire le nombre de victimes de la route, je suivrai attentivement cette évolution et j’actionnerai les relais de concertation pour que le fédéral prenne les dispositions nécessaires afin d’intégrer le progrès technologique et l’innovation en matière de mobilité et de véhicules autonomes.