La remise en liberté des animaux sauvages
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 612 (2016-2017) 1
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Question écrite du 22/06/2017
- de LEGASSE Dimitri
- à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région
En Wallonie, il est interdit aux centres de revalidation de transporter et de relâcher dans la nature les animaux qui ont été recueillis blessés et qui sont guéris.
Selon la loi, les grands gibiers, les lapins, renards, pigeons et autres ne peuvent être transportés et relâchés, à l’exception du petit gibier et du gibier d’eau. Donc théoriquement, si un promeneur tombe sur un lapin blessé en forêt, il ne pourrait pas l’amener à un centre de revalidation, qui ne pourrait pas le relâcher après guérison.
Pour quelles raisons la loi interdit-elle le transport et la relaxe d’une grande série d’animaux de la nature wallonne ?
Monsieur le Ministre envisage-t-il d’adapter la législation pour éviter ses conséquences négatives sur le bien-être animal ?
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Réponse du 05/07/2017
- de COLLIN René
L’état de conservation des animaux classés grands et autres gibiers est favorable en Wallonie, il n’est donc aucunement nécessaire du point de vue biologique de relâcher dans le milieu naturel des spécimens de ces espèces qui entreront immédiatement en compétition avec les animaux naturellement présents et occupant déjà la niche écologique concernée.
Des dérogations peuvent être accordées dans le cadre de la science, de la conservation du gibier sauvage, de la reproduction de gibier en vue de la production de viande ou à des fins touristiques. Ces dérogations ne doivent pas nuire aux populations sauvages vivant dans le milieu naturel wallon.
Toutefois, je réfléchis actuellement avec l’administration à une révision de la réglementation qui permettrait, de manière strictement encadrée, aux Centres de Revalidation des Espèces Animales Vivant à l’Etat Sauvage (CREAVES) de relâcher les animaux gibiers qu’ils ont été amenés à soigner.