La récolte des céréales pour l’année 2017
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 718 (2016-2017) 1
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Question écrite du 07/09/2017
- de LEGASSE Dimitri
- à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
Les moissons ont commencé un peu en avance cette année. La sécheresse a sans doute nuit à un rendement excellent mais la qualité semble être au rendez-vous, contrairement à l’année passée où la récolte avait été catastrophique.
Monsieur le Ministre peut-il me donner le bilan de la moisson des céréales pour cette année 2017 dès que les chiffres seront disponibles ?
Quelle est la part du bio, son évolution depuis 2016 et y a-t-il une différence de rendement et de qualité notable avec la culture traditionnelle ?
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Réponse du 28/09/2017
- de COLLIN René
Contrairement à ce que l’on pouvait craindre, la récolte des céréales 2017 a été globalement très bonne. Toutefois, l’on a constaté en plus d’une disproportion habituelle entre régions, une plus grande hétérogénéité entre parcelles au sein d’une même exploitation due à des profondeurs de sols différentes, des structures de sol localement dégradées et des dates de semis différentes.
Je ne dispose pas de chiffres de production globale, ceux-ci n’étant pas collectés par mes services, mais par les instances économiques fédérales.
Après consultation des coopératives céréalières les plus importantes en Wallonie, il ressort que les rendements et surtout la qualité sont excellents.Pour les froments, le rendement varie de 8,5 à 9 tonnes par hectare, à une moyenne de 14-15 % d’humidité relative (Hr) et 77 kg en poids spécifique ; ce qui est une très bonne qualité par rapport à l’an passé. En ce qui concerne le rendement à l’hectare en froment, il faut rester prudent quant à la moyenne exprimée, car dans des sols peu profonds et sans réserve d’eau, avec absence de précipitations, on peut rencontrer des rendements de 4 à 6 tonnes par hectare… Il en est de même pour les froments semés tardivement et dont le tallage a été freiné par le manque d’eau.
En escourgeon, le rendement varie entre 8,5 et 9 tonnes par hectare, à une moyenne de 14 % Hr et 66-67 kg en poids spécifique. Pour l’escourgeon, on peut dire que qualité et quantité sont au rendez-vous. Ils ont moins souffert de la sécheresse pendant leur période de végétation que les froments, ce qui leur a permis de mieux sortir leur épingle du jeu.
Pour les avoines, le rendement varie de 5 à 6 tonnes par hectare, à une moyenne de 13,5 % Hr et 48 kg en poids spécifique. L’avoine, céréale de printemps, a manifestement souffert de la sécheresse et les poids spécifiques sont faibles à très faibles.
Pour les épeautres, le rendement atteint 9 tonnes par hectare, à une moyenne de 13 % Hr et 38 kg en poids spécifique, ce qui est excellent.
Enfin en colza, les rendements sont excellents, allant de 4 à 5 tonnes par hectare, à une moyenne de 8 % Hr.
Toutefois, il faut savoir que la tendance des marchés est mauvaise. En effet, le rouleau compresseur russe écrase tout sur son passage pour l’instant, avec des perspectives de production record en blé (plus de 80 MT). Il faudra sans doute attendre l’arrivée de l’hiver et des problèmes logistiques pour assister à un rebond éventuel. En outre, la parité euro/dollar nous pénalise très lourdement. Elle culmine pour le moment à 1,20 ; ce qui défavorise fortement les céréales européennes sur le marché mondial.
