La maîtrise des langues étrangères par les demandeurs d’emploi
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 33 (2016-2017) 1
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Question écrite du 07/09/2017
- de LEGASSE Dimitri
- à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l’Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
Selon un rapport du FOREm portant sur l’identification des forces et des faiblesses des demandeurs d’emploi wallons en termes de maîtrise des langues, il ressort que pour 80 % des offres d’emploi, il n’est pas demandé de parler une autre langue que le français, mais c’est à nuancer avec le degré de qualification.
Pour les offres d’emploi qui concernent les diplômés du supérieur, près de 36 % des offres réclament en effet de parler au moins une langue étrangère.
Un deuxième élément est que les Wallons parlent mieux anglais que néerlandais : un quart des demandeurs d’emploi se débrouillent en anglais, pour un dixième seulement en néerlandais. C’est pourtant le néerlandais qui est la langue la plus demandée dans les offres d’emploi.
Enfin, les formations en langues proposées par le FOREm ne rencontrent pas un franc succès. Seulement 3.900 demandeurs d’emploi y ont participé en 2016.
Que pense Monsieur le Ministre de ce rapport du FOREm sur la maîtrise des langues et les demandeurs d’emploi ?
Compte-t-il prendre des mesures pour inciter plus de demandeurs d’emploi à suivre une formation en langues, notamment en néerlandais ?
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Réponse du 04/10/2017
- de JEHOLET Pierre-Yves
L’apprentissage des langues, et en particulier du néerlandais, est essentiel.
Si 80 % des offres d’emploi ne requièrent pas la connaissance d’une langue étrangère, il faut rappeler que la Flandre, en quasi plein-emploi, est en recherche croissante de main d’œuvre. La méconnaissance du néerlandais empêche de nombreux Wallons de saisir ces opportunités d’emploi, pourtant « à portée de main ».
Mon objectif, partagé par l’ensemble du Gouvernement actuel, est donc de renforcer l’apprentissage des langues.
Pour ce faire, il faut bien entendu que le FOREm améliore sa capacité à former davantage de personnes en langue, mais la formation (dans un centre ou à distance) n’est qu’un vecteur parmi de nombreux autres.
Je pense en particulier aux bourses permettant à des personnes de faire un stage en entreprise ou suivre une formation en immersion en Flandre ou à l’étranger (notamment dans le cadre de programmes européens EURES).
Mais il ne faut pas oublier que l’apprentissage d’une langue est d’autant plus aisé qu’il débute en bas âge. L’enseignement a donc un rôle très important à jouer pour renforcer la connaissance des langues, et en particulier du néerlandais, de l’ensemble des Wallons et Wallonnes.