Le coût environnemental des serveurs informatiques
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 1150 (2016-2017) 1
-
Question écrite du 11/09/2017
- de LEGASSE Dimitri
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de la Transition écologique, de l’Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Internet a un coût environnemental important, ce n’est maintenant plus un secret pour personne. Il faut en effet une énergie importante pour refroidir les serveurs qui contiennent les données toujours croissantes que nous mettons en ligne.
Des initiatives commencent à voir le jour pour utiliser la chaleur produite par ces serveurs, en chauffant une piscine par exemple ou des habitations.
Existe-t-il des projets pour diminuer leur coût environnemental ?
Monsieur le Ministre compte-t-il lancer une réflexion à ce sujet ou soutenir ce genre d’initiatives ?
-
Réponse du 29/09/2017
- de DI ANTONIO Carlo
S’il est exact que les serveurs informatiques consomment de l’énergie et ont un coût environnemental, ils permettent cependant d’en économiser dans tous les secteurs de la vie et notamment dans le fonctionnement des entreprises privées ou publiques, en favorisant la dématérialisation des échanges entre les usagers et l’administration, ce qui évite les déplacements inutiles des usagers, des consommations, transports et stockage de papiers, des moyens d’impression consommant de l’électricité et dont la fabrication produit du CO2.
L’usage des serveurs et des technologies de l’information et de la communication en général améliore l’efficacité des services publics, ce qui constitue la priorité pour le Gouvernement : développement de la télégestion des équipements informatiques, des équipements actionnant les ouvrages d’art ou gérant les infrastructures routières, gestion de l’éclairage public, gestion plus rationnelle de l’énergie pour entretenir, chauffer et éclairer les bâtiments, gestion des équipements mobiles équipant le personnel et permettant le travail au travers d’un réseau de télécommunications plutôt qu’en réclamant des déplacements physiques des opérateurs – télétravail, travail nomade, ….
Des initiatives sont prises pour réduire l’empreinte environnementale de ces technologies. Par exemple, le Plan de Développement durable du Service public de Wallonie prévoit de poursuivre, lorsque c’est pertinent, l’insertion de clauses environnementales, sociales et/ou éthiques (ESE) dans les marchés publics de matériel de bureautique et de maintenance de ces appareils ainsi que dans les marchés publics relatifs au matériel multifonction, consommables et à la maintenance de ces appareils.
Pour des projets relatifs à l’utilisation de la chaleur des serveurs dans d’autres applications, j’invite l’honorable membre à consulter le Ministre en charge de l’Énergie.