La diminution des déchets
- Session : 2017-2018
- Année : 2017
- N° : 377 (2017-2018) 1
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Question écrite du 27/11/2017
- de LEGASSE Dimitri
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de la Transition écologique, de l’Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Dans le cadre du plan de diminution des déchets, j’ai pu lire dans la presse récemment différentes idées que Monsieur le Ministre voudrait instaurer.
Notamment la création d’un label « zéro déchet » pour les magasins. À ce titre, il veut entamer un dialogue avec la grande distribution. C’est évidemment un bon objectif, mais il faudrait éviter que les grandes enseignes n’en profitent pour augmenter leurs prix et que la nourriture bio sans emballage polluant ne soit réservée à ceux qui en ont les moyens.
Une autre idée serait d’investir dans une usine de recyclage du plastique, étant donné leur nombre limité en Europe.
Face à cette évolution, comment Monsieur le Ministre compte-t-il pousser les grandes enseignes à une diminution des déchets sans répercussion importante sur les prix ?
La piste des emballages végétaux est-elle envisagée ? Cette solution est-elle beaucoup plus onéreuse à produire que les emballages plastiques ?
Que pensent les experts de la création d’une usine de recyclage du plastique en Wallonie ?
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Réponse du 14/12/2017
- de DI ANTONIO Carlo
Concernant le recyclage du plastique, il y a effectivement un contexte favorable aujourd’hui pour la création, non pas d’une entreprise, mais bien d’une industrie du recyclage. Les instances européennes finalisent dans les semaines qui arrivent une stratégie pour le recyclage du plastique et un paquet pour l’économie circulaire, où l’accent sera mis sur une augmentation du recyclage de ce flux. Les opportunités d’écoulement de la matière en Asie se ferment actuellement puisque la Chine a annoncé vouloir drastiquement encadrer ses importations.
L’objectif serait ainsi de lancer un appel en Wallonie pour la création d’unité(s) où les pouvoirs publics auraient plusieurs rôles :
(1) soutenir l’investissement proposé par le(s) secteur(s) privés ;
(2) soutenir également la demande de matière par une approche pour que les produits recyclés soient utilisés dans des nouvelles applications ;
(3) montrer l’exemple par des achats publics de produits recyclés et
(4) réfléchir à une nouvelle logistique pour la collecte des flux.Les secteurs industriels sont preneurs d’une initiative pour autant qu’elle soit ambitieuse, coordonnée et complète, c’est-à-dire une approche tant sur l’offre de produits recyclés que sur la demande de matières.
Quant à l’autre aspect de la question sur la réduction des déchets au niveau des commerces, une première étape a été franchie portant sur la suppression progressive des sacs de caisse et d’emballage en magasin. Je rencontre actuellement les différentes enseignes, l’objectif étant, à terme, de développer avec eux une approche coordonnée et volontaire sur le sujet.